Ani couni chaouani
La chanson originale est la chanson de la Danse des Esprits Arapaho Ani'qu ne'chawu'nani'.
Ani couni chaouani
Ani couni chaouani
Berceuse
Berceuse
(Iroquois)
(Français)
Ani couni chaouani
Ani couni chaouani
Awawa bikana caïna
Awawa bikana caïna
E aouni bissini
E aouni bissini
Quand le soir descend au village indien*
Quand le soir descend au village indien
Le sorcier apparaît dans la vallée
Le sorcier apparaît dans la vallée
Et le voilà qui arrive !
Et le voilà qui arrive !
Notes
Ani Couni est une chanson indienne bien connue dans de nombreux pays. Pourtant personne ne semble savoir avec certitude sa véritable origine.
Il y a de nombreuses variations quant à l'orthographe du titre et des paroles, parfois Ani couni, parfois Ani Kuni. Les paroles sont en général données sans traduction et des sens différents lui ont été attribués sans source fiable.
Après avoir reçu la première traduction, je suis tombée sur un site (qui n'existe plus) avec une note de Line Romain Descombes du site Andicha n'de Wendat qui explique qu'il s'agit d'un chant intertribal que revendiquent toutes les nations. Ce chant de lamentation composé par des femmes était entonné lorsque les gens devaient quitter leurs terres, à la suite de maladies ou de guerres. "Quand le soir est descendu au village indien, le sorcier a disparu dans la forêt en touchant le sol de ses mains", récite-t-elle.
J'ai écrit au site et voici une partie de la réponse que j'ai reçue de Diane Picard ;
"…et nous avons tous et toutes appris ce chant de nos anciens et tous les enfants l'ont appris à l'école. Ça vient de loin vous savez les indiens, des milliers d'années même donc on pourrait en déduire que les mots que nous prononçons ne sont pas les mêmes mots identiques qu'il y a autrefois. Comme Mme. Line Descombes le dit ce chant de lamentations qu'il était autrefois est devenu au fil des ans un chant de folklore et c'est ce que nous enseignons lors de nos spectacles à travers le monde entier…"
Quelqu'un d'autre nous a envoyé une traduction de la première ligne : "'Quand le soir descend au village noir', ça rime. 'Noir' doit être ici pris dans le sens de 'sombre' puisque la nuit tombe."
Plus tard, Virginie nous a écrit de France à propos d'Ani couni. Voici ce qu'elle a écrit :
"Voici la traduction de la chanson iroquoise Ani couni chaouani :
Père, ayez pitié de moi (x2)
Je crie de soif (x2)
Tout est fini ! Je n'ai rien à manger (x2)
D'après J. Mooney – Arapahoe Ghost Dance Song
Ces renseignements proviennent d'un vieux livre que j'adore : 'Les Indiens des plaines" de Daniel Dubois et Yves Berger."
Il y a quelques jours (avril 2015) nous avons reçu un courriel de Marie, de Montréal, demandant des renseignements et disant qu'elle avait trouvé l'entrée française de Wikipédia sur la chanson avec les paroles, la traduction, la partition et le midi. D'après l'article, la chanson est une prière et elle signifie :
Père, aie pitié de moi, (x2)
Car je meurs de soif, (x2)
Tout a disparu - je n'ai rien à manger (x2).
Ce qui est troublant est que certaines sources disent que la chanson est iroquoise alors que d'autres la disent arapaho. Maintenant, d'après le livre dont Wikipédia donne le lien, la chanson appartient aux Arapahos. (Source J. W. Powel, Fourteenth annual report of the Bureau of ethnology to the secretary of the Smithsonian institution, Vol. 2, Washington, Government printing office,"Ž 1896, page 977.)
Maintenant la question est…
Comment cette prière de la Danse des Esprits arapaho s'est répandue en tant que chanson iroquoise, et même berceuse, alors que les langues appartiennent à des familles linguistiques différentes, algonquiennes pour l'arapaho et iroquoiennes pour l'iroquois ?
Ce serait intéressant de le découvrir. Si quelqu'un en sait plus à propos de cette chanson, merci de nous écrire ! –Tatie Monique.
Vous trouverez la version anglaise de ce commentaire sur le Blog de Mama Lisa où vous pourrez aussi laisser un commentaire.
Partition
Remerciements
Merci beaucoup à Nolwenn et à Catherine Ménétrieux pour les traductions.
Niá:wen!