Cette chanson du Piémont (ou quelque autre version) a inspiré les paroles de la chanson italienne de résistance "Bella ciao".

Notes

Vous trouverez cette chanson et plusieurs autres versions dans "Canti popolari del Piemonte" de Costantino Nigra, 1888.

Voici la version de Vénétie :

Sta matin me son levata prima ancora che spunta el sol,
E a la finestra me son trata e g'ò visto el mio primo amor.

Sta matina so andata in piazza e g'ò visto el mio primo amor;
El parlava co una ragazza; ahi che pena! ahi che dolor !

Siora mare, sarè la porta, che non entra qua più nissun ;
Voi far finta d'esser morta, voi far pianzer qualchedun.

Voi far fare 'na cassa fonda che ghe stemo drente in tre:
Lo mio padre, la mia madre, lo mio amore in braccio a me.

E po' in fondo de quella cassa impianteremo un gran bel fior,
Alla sera l'impianteremo, la matina el sarà fiorì.

Tutti quelli che passeranno oh! diranno, oh che bel fior!
Questo è 'l fior de Rosettina che xe morta per amor.

Siora mare, lasse che lo ama, che l'è sta el mio primo amor,
Se no ghe ogio, mor ogni fiama, za non m'avete fato do cor.

Traduction française :

Ce matin, je me suis levée bien avant que le soleil se lève,
Et je suis allée à la fenêtre et j'ai vu mon premier amour.

Ce matin, je suis allée sur la place et j'ai vu mon premier amour ;
Il parlait avec une fille ; ah, quelle peine ! ah, quelle douleur !

Dame ma mère, fermez la porte, car personne n'entre plus ici ;
Je veux faire semblant d'être morte, je veux faire pleurer quelqu'un.

Je veux faire faire une caisse profond où nous entrerons à trois :
Mon père, ma mère, mon amour dans mes bras.

Et puis au fond de cette caisse nous planterons une grande fleur,
Le soir, nous la planterons, le matin, elle aura fleuri.

Tous ceux qui passeront, oh ! diront oh, quelle belle fleur !
C'est la fleur de la petite Rosette qui est morte par amour.

Dame ma mère, laissez-moi l'aimer, car il est mon premier amour,
S'il n'y a pas d'huile, toute flamme meurt, vous ne m'avez pas fait de cœur.