Giroflé, girofla
Cette chanson enfantine remonte au 17ème siècle. Son titre a inspiré une opérette en 1874, musique de Charles Charles Lecocq, libretto français de Albert Vanloo et Eugène Leterrier. Il a aussi inspiré Rosa Holt en 1935 qui a écrit des paroles dénonçant les horreurs de la guerre quand Hitler a pris le pouvoir.
Chaque couplet est répété.
Giroflé, girofla
Jeu chanté
Solo :
Que t'as de jolies filles,
Giroflé, girofla,
Que t'as de jolies filles,
L'amour m'y compt'ra.
Chœur :
Elles sont jeunes et gentilles,
Giroflé, girofla,
Elles sont jeunes et gentilles,
L'amour m'y compt'ra.
Solo :
Donne-moi-z-en donc une,
Giroflé, girofla,
Donne-moi-z-en donc une,
L'amour m'y compt'ra.
Chœur :
Pas seulement la queue d'une,
Giroflé, girofla,
Pas seulement la queue d'une,
L'amour m'y compt'ra.
Solo :
J'irai au bois seulette,
Giroflé, girofla,
J'irai au bois seulette,
L'amour m'y compt'ra.
Chœur :
Quoi faire au bois seulette ?
Giroflé, girofla,
Quoi faire au bois seulette ?
L'amour m'y compt'ra.
Solo :
Cueillir la violette,
Giroflé, girofla,
Cueillir la violette,
L'amour m'y compt'ra.
Chœur :
Quoi fair' de la violette ?
Giroflé, girofla,
Quoi fair' de la violette ?
L'amour m'y compt'ra,
Solo :
Pour mettre à ma coll'rette,
Giroflé, girofla,
Pour mettre à ma coll'rette,
L'amour m'y compt'ra.
Chœur :
Si le roi t'y rencontre ?
Giroflé, girofla,
Si le roi t'y rencontre ?
L'amour m'y compt'ra.
Solo :
J' lui f'rai trois révérences,
Giroflé, girofla,
J' lui f'rai trois révérences,
L'amour m'y compt'ra.
Chœur :
Si la rein' t'y rencontre ?
Giroflé, girofla,
Si la rein' t'y rencontre ?
L'amour m'y compt'ra.
Solo :
J' lui f'rai trois révérences,
Giroflé, girofla,
J' lui f'rai trois révérences,
L'amour m'y compt'ra.
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Chœur :
Si le diabl' t'y rencontre ?
Giroflé, girofla,
Si le diabl' t'y rencontre ?
L'amour m'y compt'ra.
Solo :
Je lui ferai les cornes,
Giroflé, Girofla,
Je lui ferai les cornes,
L'amour m'y compt'ra.
Règles du jeu
Une des jeunes filles est seule, et les autres s'avancent vers elle, en se tenant par la main, puis se reculent. Celle qui est seule fait de même; en commençant elle dit le premier couplet; les autres répondent par le suivant, et dans l'intervalle où la jeune fille qui est seule ne chante pas, elle doit figurer l'action dont elle a parlé dans son couplet, cueillir la violette, faire les révérences, etc. Au dernier couplet, elle fait avec ses doigts les cornes à ses compagnes, qui s'enfuient à ce geste menaçant.
Règles du jeu issues de "Jeux et exercices des jeunes filles" de Marguerite Du Parquet, 1860.
Commentaires
"Je lui ferai les cornes…". "Quand j'étais petite, on faisait les cornes à quelqu'un pour lui faire honte quand il avait menti ou triché et parfois par pure mesquinerie quand il avait perdu ou pour se moquer. Cela consistait à pointer plusieurs fois l'index et le majeur des deux mains au-dessus de la tête en direction de la personne en question. En général on lui chantait 'Ouh les cornes ! La tête de loup !' –Ne me demandez pas pourquoi ni ce que ça voulait dire, je n'en ai pas la moindre idée. Par contre, le geste qui consiste à pointer l'index et le petit doigt nous était totalement inconnu et je ne l'ai jamais vu faire dans mon entourage en France jusqu'à aujourd'hui." –Tatie Monique
Partition
Remerciements
Contribution : Tatie Monique
Image : "Vieilles chansons pour les petits enfants avec accompagnements de Ch. M. Widor", illustrateur - Louis Maurice Boutet de Monvel.
Merci !